VO2 - Marathon de Berlin 2011 : Première tentative réussie pour Patricia Laubertie

Marathon de Berlin 2011 : Première tentative réussie pour Patricia Laubertie

Publié le 27 septembre 2011 à 13h16, par Christophe Rochotte

 

Marathon de Berlin 2011 : Première tentative réussie pour Patricia Laubertie

 

Pourquoi avoir décidé de tenter l’expérience du marathon à 23 ans ?

A 23 ans, la coqueluche du Corrèze Athlé, titulaire d’un record de 1h15’33’’ sur semi et de sélections en équipe de France, tant en cross chez les espoirs, que sur 21 km vient de réussir son premier marathon. Dimanche à Berlin, elle réalisé 2h36’50’’ et pris la 19e place chez les féminines. Ceci laisse augurer à cette étudiante en 4e année de physique la poursuite d’une belle trajectoire, en vue des JO de Rio, voire également de ceux de 2020.

 

 

-Déjà, j’avais l’opportunité de bien préparer ce premier marathon. Mon année universitaire s’est terminée plus tôt. J’ai passé ma licence de physique en mai. Donc, je bénéficiais de beaucoup de temps, afin de me lancer dans cette aventure en compagnie de Jean-Philippe Pruvost, mon entraîneur. Egalement, les efforts longs correspondent plus à mon profil. Je prends plus de plaisir dans la durée. Pourtant, beaucoup m’ont dit que j’étais trop jeune. Mais à l’étranger, les coureurs se lancent sur marathon de plus en plus tôt. Ce qui laisse le temps d’apprivoiser cette distance. Quand j’étais montée sur semi, j’avais peur de perdre en vitesse, mais ensuite j’ai amélioré mes chronos sur piste et j’ai progressé en cross. Peut-être que là encore, je vais passer un palier. Vraiment, je n’ai aucun regret.

 

. En quoi as-tu modifié ton entraînement dans l’optique de ce marathon ?

-J’ai aligné beaucoup de km. Normalement, je cours entre 70 et 80 km par semaine. Là, ça allait de 110 à 145. Ce qui reste loin du volume des spécialistes du marathon. J’ai beaucoup travaillé au niveau du rythme. Il fallait que je m’adapte à l’allure, qui n’a rien à voir à celle d’un 10 km. Toutefois, j’ai conservé durant les 12 semaines de la préparation une séance de VMA tous les 10 jours, pour maintenir ma vitesse de base. Sur la fin, je trouvais cet exercice difficile, car j’apprécie plus les séances longues.

 

. Dans le cadre de la préparation as-tu inséré des compétitions ?

-Comme j’aime bien le trail, j’ai pris part aux Crêtes d’Espelette. J’aime cette discipline sympa, qui me permet de bien représenter Adidas. J’ai gagné. Cette épreuve de 26 km, qui comporte du dénivelé contribue au renforcement musculaire. Ce dont, je vais avoir besoin sur  le marathon. Après, j’ai enchaîné avec Marvejols-Mende, où j’ai terminé 6e féminine au scratch et première Française et 15 jours avant le marathon, j’ai bouclé un 10 km en 35’28’’ dans de mauvaises conditions météos.

 

. Dans l’optique de Berlin, quel objectif t’étais-tu fixé ?

-Un, finir. Deux, passer sous les 2h40’. J’ai choisi Berlin, parce que  ça tombait bien au niveau de la date. Ca va me permettre de récupérer et de préparer les sélections en vue des Europe de cross. En plus, je voulais courir un grand marathon en raison de la densité et aussi, pour en prendre plein les yeux.

 

. N’appréhendais-tu pas cette Première ?

-Au départ j’avais peur. Je ressentais une appréhension concernant la distance. Je n’avais jamais fait aussi long. Je me suis calée sur 2h40’. De même que mon entraîneur. Je respectais ce tableau de marche et la montre bipait tous les km. Pour ne pas que je parte trop vite, mon coach m’a guidée jusqu’au 30e km. Là, il m’a dit de partir, si je me sentais bien. Au final, je termine sur un negativ split et 19e féminine. Je n’ai pas frappé le mur, mais les deux derniers km ont été durs. J’avais les jambes lourdes.

 

. A quoi t’es-tu raccrochée, pour ne pas craquer ?

- A deux km de l’arrivée, j’étais largement dans l’objectif que je m’étais fixé. J’ai été agréablement surprise. Je me sentais bien sur ce rythme. Ca n’a rien à voir avec un 10 km, où souvent en fin de course, je perds des places. Pourtant, si je veux progresser sur marathon, il va falloir gagner en vitesse sur le court.  

 

. Quelles souvenirs garderas-tu de cette première expérience ?

-J’ai adoré l’ambiance de cette organisation très carrée. Il n’y a pas eu de bousculade. J’ai aimé cette densité. Jamais, je ne me suis retrouvé seule. Et finir sous la Porte de Brandebourg, c’est génial. Lorsque j’ai attaqué l’avenue Unter den Linden, je l’apercevais au loin et plus je m’en approchais, plus cela me donnait envie de m’accrocher.

 

. Quand comptes-tu programmer la seconde tentative et à cette occasion espères-tu passer sous les 2h30’

-Tout va dépendre du calendrier. Avec mon entraîneur, on prendra une décision après les cross. Ca sera en 2012, mais je n’ai aucune idée de la date. Passer sous les 2h30’, je n’y crois pas dans l’immédiat. Il s’agit d’un trop gros palier. Je préfère progresser petit à petit, plutôt que d’exploser à en vouloir trop et de me sentir mal par la suite. J’en ai vu des coureurs qui marchaient. Il est toujours plus agréable de grappiller des places. 2h35’ pourraient être un objectif.

 

.Désormais, quelle va être la suite du programme ?

-Je vais prendre une semaine de récupération, puis je retravaillerai la VMA et la vitesse, pour faire en sorte de retrouver un pic de forme, lors des cross de sélection pour les Europe. Sinon, j’irai jusqu’au bout de la saison de cross, avant d’attaquer la piste sur 5000 mètres. Mais auparavant, j’aimerais bien courir un semi pour descendre sous les 1h15’.    

 

Lien de l'article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :