VO2 - Patricia Laubertie parmi les favorites aux championnats de France du 10 km à Roanne
Patricia Laubertie parmi les favorites aux championnats de France du 10 km à Roanne
Sélectionnée aux championnats d’Europe de cross cet hiver (24e), Patricia Laubertie n’a pas
disputé les championnats de France de cross. Elle sera en revanche au départ dimanche des championnats de France des 10 km à Roanne. Elle revient pour nous sur son hiver studieux mais
chargé et sur ses ambitions pour la saison estivale, partagée entre la nécessité d’aller sur la piste et le plaisir de la course sur route.
. Patricia, on t’a vu avec les meilleures Françaises en tout début de saison, jusqu’au cross Ouest-France, et tu as ensuite disparu des pelotons. Que s’est-il passé ?
- Je devais faire les championnats de France à La Roche mais j’ai passé mon mois de février à réviser mes partiels qui avaient lieu entre les interrs et les France, tout en voulant maintenir mon entraînement, dans l’optique des France de cross d’abord mais également pour le marathon de Paris. Mais entre le stress des exams et les kilomètres, j’étais totalement épuisée et j’ai préféré déclarer forfait aux France quelques jours avant et remettre à plus tard mon second marathon. J’étais vraiment épuisée et je n’aurais rien pu faire de bon là-bas, surtout vu le parcours usant.
- Que fais tu comme étude et pour travailler dans quel secteur ?
. Je suis actuellement en Master 1 de physique à Clermont-Ferrand et l’an prochain, je ferais un master 2 soit à Clermont s’il existe, soit à Lyon ou Grenoble. Et ensuite, je chercherais du boulot dans le domaine de la physique médicale.
- Pour revenir à l’athlé, le fait de ne finalement pas faire le marathon de Paris a dû modifier ton programme. Dès lors, comment est organisée ta saison estivale ?
. On a fait le choix d’annuler Paris car je ne me sentais pas assez expérimentée pour faire un second marathon avec seulement une préparation de 5 semaines. J’ai donc coupé totalement 1 semaine pour récupérer et je suis repartie, avec mon entraineur Jean-Philippe Pruvost, sur plusieurs objectifs : les France de 10 km, un semi-marathon fin avril, à Nice probablement, puis deux 5 000 m sur piste : Carquefou le 1er juin et les France élite à Angers 2 semaines plus tard.
- Quel est ton objectif pour dimanche à Roanne ?
. J’ai le 3e temps des engagées avec mes 34’29 de l’an passé. Il paraît que Roanne est un parcours assez rapide et la présence d’étrangères va permettre de décanter la course. Même si c’est avant tout une course où il faut se battre pour le titre, j’aimerai bien faire mieux que mes 34’22 d’il y a deux ans à Ivry, qui m’avaient permis de terminer 2e des France et battre le record de France espoirs.
- Et pour ton semi-marathon ?
. J’aimerais réaliser les minimas pour les championnats du monde qui auront lieu le 6 octobre à Kavarna en Bulgarie. Ils sont fixés à 1h14’30. Ou tout au moins, améliorer mon record qui date de 2010 en 1h15’33.
- On sait que tu n’es pas une grande fan de la piste, mais tu tiens quand même à y faire une petite incursion…
. Je n’aime pas trop ça en effet, mais je sais aussi que c’est indispensable si je veux continuer à progresser sur la route. Cet été, je vais faire le 1er tour aux interclubs avec mon club de Corrèze Athlétisme, sur 3 000 m puis je viserai 16’15 à Carquefou. L’an passé, j’avais fait 16’28 en me surprenant. J’irai ensuite aux France élite, également sur 5 000 m. Mais pas sûr que j’en fasse beaucoup plus en effet.
- Pourquoi ne pas tenter un 10 000 m sur piste toi qui est plus à l’aise sur le long ?
. J’en ai fait à Ussel l’an passé, j’ai abandonné entre le 5e et le 6e kilo. Trop dur psychologiquement, bien plus qu’un 10 km sur route. J’ai été traumatisée et je n’ai pas envie d’y revenir. Pas tout de suite en tous les cas.
- Pour ta première tentative sur marathon, à Berlin l’an passé, tu as réussi une très belle performance (2h36’56). Quand et où est prévue ta seconde tentative ?
. Dans l’idéal, mais l’horizon commence à être un peu loin, ce sera à Reims le 21 octobre. Je vais me préparer cet été pour être relativement bien au semi-marathon de Lille début septembre qui désignera les sélectionnées pour les monde de semi-marathon. Soit je suis prise et j’y vais, soit je fais les France de la distance qui ont lieu le même jour, à Nancy. Ce sera deux semaines avant Reims. On a opté pour cette organisation car l’hiver prochain, je risque bien, pour mes études, de devoir faire l’impasse sur les cross de début de saison et sur les Europe de cross. Mais tout ça est dans l’idéal, il peut y avoir des aléas que je ne maîtrise pas, notamment en raison de mes études et mes stages professionnels. C’est ma priorité, l’athlé fait partie de mon équilibre de vie mais ce que je fais comme étude me passionne tout autant.